nous avions 14ans, assis sur le banc de la petite
nous avions 14ans, assis sur le banc de la petite place et la pour la énième fois, nous passions en revue le contenu de nos vies, il y avait nous et les autres... nous n'y comprenions rien... toutes ces embrouilles, la société , nos familles,l'école,les copains ,les trucs a la mode... y'en a marre! en fait ,nous avions l'impression qui nous fallait accomplir tellement de choses que l'on avait prevu pour nous. nous pensions que nous pouvions faire quelque chose mais quoi ? en tout cas parmis tout le panel proposé "rien" pour nous! c'est quoi la vie ? nous avons finit par en déduire que le mieux dans la vie... c'etait de mourir! impossible de trouver une voie pour vivre,reste a savoir, comment mourir ? après une longue discution, pas de doute! le pistolet, celui du cow boy, mais en vrai! quand le faire ? cette question, c'était des batons dans les roues. petit a petit et curieusement,impossible de se décider,impossible de passer ce sombre nuage de l'inconnu.en se posant la question , c'est comme si l'on avait concrétisé l'arme et du coup, "oublié" le comment on fait pour la trouver?comme si nous l'avions en main en sécurité, puisque toute inofensive.cela donnait une permanence a la question et tout élément vécu passait au crible lors de nos reunions. le temps passa et un jour devant la quincallerie de m lucien, il me demanda si je pouvait l'aider a décharger deux ou trois caisses, je le suivit. après le dépot de la marchandise devant une limonade, je découvre dans un recoin de son salon qu'il peint. un chevalet une toile qui a l'air en cours,ca sent un peu fort, je m'approche et découvre ses travaux. toute la soirée cela a occupé mon esprit, il peint bien m lucien, "y'a des fois on dirait des vrais" une idée m'arrive alors subitement!
